Villa Bergamote c’est un scénario à la Dallas. Roxane, belle-fille d’un couple politique en vogue, constamment en proie à la justice, essaye de survivre en milieu hostile : domestiques soumis, paparazzis déchaînés, fiscalité oppressive, .357 Magnum caché dans le tiroir du bureau. Liens d’argent, de pouvoir et d’amour vont cohabiter plusieurs années dans la Villa Bergamote, cadeau de mariage de ses beaux-parents sur une île des Caraïbes. Villa Bergamote un vaudeville noir chez les ultrariches.
L’autrice : Mona Messine
Mona Messine, née à Bordeaux en 1992, est écrivaine, poétesse et éditrice (revue Débuts). Son premier roman Biche (éditions Livres agités, 2022), dans lequel une biche se révolte contre un chasseur, a connu un succès critique (shortlist du Prix des Inrocks). Elle a, par ailleurs, été lauréate des Ateliers Médicis. Elle est hypergraphe, synesthète et néanmoins surfeuse. Villa Bergamote est son deuxième roman.
« Point de justice, le bruit du monde essayait de les rattraper, partout. Plus vite que la police, sans vouloir vous offenser. C’est là que je compris que Bergamote était un refuge plus qu’une démonstration. Le plateau sur lequel tout se déroulait, pas uniquement une image. Seule l’île les protégeait. Ou plutôt, la Villa. Entre ses mille murs, aucun son ne filtrait. Plus tard, Madame dirait qu’elle ne pouvait vivre sans château, sans remparts. C’était bien compréhensible, avec toutes les attaques qu’ils subissaient. Contre ces hommes, on oubliait la présomption d’innocence ; c’est que le peuple avait faim. Dieu merci, depuis la Villa Bergamote, nous n’étions pas atteints. »
Recensions
Le Matricule des anges
« Récit habile porté par une écriture nerveuse, ce roman se donne comme une déposition, un grand déballage vaudevillesque. C’est aussi, en creux, une réflexion sur l’impunité des puissants et leur rapport vicié au réel. Quelque chose enfin s’y dit de la fiction que l’on se raconte jour après jour pour vivre malgré ses lâchetés et une réalité qui nous échappe. »
Librairie Durance — Nantes
« À mi-chemin de Levallois-Perret et de la table des Tontons flingueurs, Villa Bergamote nous raconte la « balkanisation » des esprits… Luxe, magouilles, entre-soi, sentiment d’impunité, paresse, trahison ! Un portrait vitriolé de nos passions honteuses pour les crapules et de notre facilité à digérer les couleuvres les plus grosses… Un livre aussi drôle que féroce ! »
Librairie Esperluette — Lyon
« On pourrait croire à une mise en récit d’un essai du couple Pinçon-Charlot, ou à une exofiction autour de la vie des Balkany. […] Mona Messine excelle dans le maniement des codes de la satire, de la quasi tragicomédie avec des formules qui fouettent, avec cette galerie de personnages tout à fait crédibles dans leurs agissements, et cette narratrice, détachée sans l’être, qui s’en sort à merveille dans son entreprise de démystification. »
Librairie Un livre et une tasse de thé — Paris
« Une satire politique cinglante, comme on aime. On est plongé.es dans la vie d’une famille ultra-riche, sous le regard hagard de Roxane, c’est jubilatoire. »
Librairie La Madeleine — Lyon
« La villa Bergamote se situe sur une île perdue au milieu des Antilles. La maison appartient à Monsieur et Madame, les parents de Chéri, l’amoureux de Roxane. Ce texte, c’est sa déposition, celle de son expérience dans le milieu ultra-riche où se côtoient le temps d’une soirée annuelle journalistes et politiques. Un monde où règnent l’apparence, les rumeurs, l’alcool, la drogue, les petits arrangements et les différents trafics. Un texte hors des cases pour porter un univers hors des cases. »
Les Notes
« À la fois sinueuse et rythmée, lapidaire et joueuse, avec un goût de la formule et des pirouettes, l’écriture distingue ce roman, qui montre la fascination pour un homme et un univers où la réalité se confond avec le désir, où tout semble déni et fiction, au-delà même du mensonge. Une immersion captivante. »