À l’essai de Léon Aréga

19,00

À l’essai de Léon Aréga

19,00

Paru le 1er novembre 2024

  • Collection Récidive
  • 192 pages
  • 13 cm x 21 cm à la française
  • Reliure cousue, carrée, collée
  • Imprimé en France par Allais, couverture impression Pantone sur Fedrigoni Tintoretto Neve 350 gr, intérieur impression noire sur Coral Book Ivory 90 gr
  • ISBN 978-2-493311-12-2

Ignace est embauché comme emballeur (dans un quelque part qui ressemble à Oran) au « Club des convalescents », institution américaine chargée de remettre d’aplomb les soldats « choqués » lors du débarquement et des combats qui suivirent. Il fait remarquablement son métier, au point que l’on dise à son propos que, dès la guerre finie, il deviendra le plus grand emballeur de Los Angeles. Mais tout ne se passera pas comme prévu…
Première parution : 1951

L’auteur : Léon Aréga

« Je suis né le premier décembre 1908 en Pologne russe, dans la ville de Prasnich, […] que nous avons quittée en 1915. Je ne parle aucune langue slave. J’ai terminé mes études secondaires en Belgique où j’ai également suivi des cours de philosophie à l’université de Bruxelles. […] Je suis à Paris depuis 1930 où j’ai étudié le Droit et particulièrement l’Economie Politique. […] J’ai fait la guerre, en qualité d’engagé volontaire, sur le front de la Somme où je fus fait prisonnier le 6 juin 1940. […] Depuis mon retour d’Allemagne (fin 1941) mes occupa- tions sont d’ordre purement littéraire. »

Qui êtes-vous donc Léon Aréga ?

L’auteur génial et oublié est une lubie d’éditeur, un fantasme de lecteur mais une bête bien rare à dire vrai. Seuls les soubresauts tragiques de l’histoire produisent d’authentiques oubliés. Léon Aréga est de ceux-là. Juif errant de la Pologne à la France, fuyant la montée du nazisme mais héros décoré quand s’en vient la guerre. Homme doué d’aucune compétence sociale et d’une laideur proverbiale, il n’évolue qu’à la marge, ne sachant cultiver les amitiés, même prestigieuses (Sartre, Grenier, Camus…), dans le tout Paris littéraire de l’après-guerre. Un relégué de la vie, de la société, de l’histoire. Rien ne demeure exception faite de son œuvre. Et des titres pour tout témoignage : À l’essai, Pseudonymes, Aucune trace, Le Débarras

Mais chacun croyait savoir que j’étais capable de m’acquitter d’une tâche supérieure à celle que j’accomplissais quotidiennement, et qu’un quelconque jeune garçon, qui me serait inférieur, pourrait ficeler porte-monnaie, babouches et coquillages, aussi bien. Chacun croyait le savoir, le disait et laissait son imagination composer pour l’emballeur une provenance étrange et une existence passée peu commune. »


Recensions

Librairie Fracas — Lorient

« Super surprenant. Je me demande si c’est le monde réel ou une sorte d’invention/d’hydre bureaucratique parallèle. »

Librairie Myriagone — Angers

Coup de 🩵

Librairie Durance — Nantes

Coup de 🩵

Le Monde libertaire

« Ce livre, ne pas le refermer sans parler d’un humour – politesse du désespoir selon Chris Marker – toujours présent, d’une pêche à la baleine à la ligne digne de Prévert ou de descriptions dignes de Camus. « Les maisons de cette longue rue étroite sont basses et pauvres et nous appelons miracle les apparitions soudaines et les agonies qui durent. » Ce livre est… emballant. »

Les Notes

« La richesse de la réflexion est celle d’un Camus. Quelle place l’absurdité du monde laisse-t-elle à la liberté ? La pensée vagabonde, remarquablement servie par l’originalité d’une écriture où l’humour, constamment, met à distance la certitude. Remarquable ! »

Viduité

« Dans cet entêtant roman, son monologue plein de méandres et retours, on sent une grande proximité avec ce discret et décisif oublié qu’est Léon Aréga et surtout avec cette tenace et taiseuse fatalité de l’écart, du recommencement, sans solution de continuité, de ce que l’on est… »

Claude Burgelin

« Humour, délicatesse et profondeur méditative semblent caractériser cet écrivain dont la voix assourdie peut encore nous atteindre. »

Paludes — Radio Campus Lille


Ce qu’en a dit la presse en 1951

La Nouvelle nouvelle revue française

« Léon Aréga est en pleine possession de tous ses moyens, et sa technique est à la hauteur de son inspiration. »

Combat

« Le surprenant petit livre d’Aréga, qu’on ne peut rapprocher d’aucun autre, qu’un lyrisme de l’humour emporte au delà des mots, pose cette interrogation où l’on peut lire un peu celle de l’homme d’aujourd’hui : vaut-il mieux être quelque chose, n’importe quoi, plutôt que rien ? »

Le Franc-Tireur

« Depuis bien des années, l’absurdité nous a pétri l’âme : elle est le lieu d’exercices littéraires innombrables. Aréga en joue, tour à tour poète et funambule, et nous en voit ravis. »

L’Observateur

« On parle beaucoup d’humour à propos du livre de Léon Aréga ; on évoque Charlie Chaplin. Moi, je pensais plutôt à Camus et à L’Étranger. »

Informations complémentaires

Poids 250 g
Dimensions 13 × 21 cm