La Grande Descente de Roger Riffard

17,00

La Grande Descente de Roger Riffard

17,00

Paru le 7 mai 2021.

  • Collection « Récidive »
  • 144 pages
  • 13 cm x 21 cm à la française
  • Reliure cousue, carrée, collée
  • Imprimé en France par Allais sur papier Fedrigoni (couverture impression Pantone sur Tintoretto Neve 350 gr, intérieur impression noire sur Arena Ivory Smooth 90 gr)
  • ISBN 978-2-9565635-5-6

Sélection Prix Mémorable 2021

Un poète en fin de compte et qui s’exprime dans une langue châtiée et personnelle”

Georges Brassens

Préface d’Edouard Jacquemoud, éditeur et journaliste.

Le résumé

Roman noir chez les prolétaires du rail : pour Marcel Cossu, ça commence par une descente de police après une altercation aux conséquences fatales. Surviennent ensuite des flashback où notre héros se remémore, pêle-mêle, les moments passés en compagnie du « Vieux », qui l’initie autant au métier de cheminot qu’aux joies du braconnage ; de sa fiancée, avec laquelle il se comporte en voyou et qui lui fait des « pauses » ; ou de sa petite maman chérie qui fait défiler les cousins/amants. À la fin, ça finit mal. 

Première parution : éditions Julliard, 1954 (épuisé)

L’auteur

Raconter Roger Riffard (1924-1981) c’est comme zieuter les trains de marchandises depuis le quai de la gare. Tour à tour cheminot, puis romancier, puis chansonnier dans les cabarets Rive Gauche (aux côtés de Boby Lapointe ou d’Anne Sylvestre) et enfin acteur de cinéma façon « troisième couteau » (chez Claude Zidi ou Bertrand Blier), un Riffard peut en cacher un autre. Il atteint finalement son terminus, le 28 octobre 1981, deux heures à peine avant son vieil ami Georges Brassens. Dans l’indifférence quasi générale. 

Je marche entre deux sergents de ville. Mes mains sont liées, mon regard traîne à terre. Cette moite grisaille qui défile sous mes pas, c’est le quai de la gare. Ces balanciers de plomb, que j’aperçois et qui passent alternativement sous moi, ce sont mes jambes. De lourdes jambes et des pieds pesants qui ne m’appartiennent plus. Jambes et pieds sont devenus propriété de la police. »


Recensions

Didier — Lecteur

J’ai revu les moustaches jaunies de mon grand-père par la fumée de sa pipe, le coup de rouge dans l’assiette pour finir la soupe, le couteau qu’il sortait de sa poche pour me couper une tranche de pain large comme mes deux mains et y étaler du pâté de campagne pour mon petit déjeuner.”

Librairie Papyrus — Namur

“Écrit en 1954 par un romancier cheminot, c’est un texte savoureux à la langue chantante et pleine de gouaille, typique des années 50 – une excellente redécouverte !”

Librairie Les Saisons — La Rochelle

« Riffard pourrait devenir aussi culte qu’Audiard. »

Librairie L’Atelier — Paris

« Voix singulière, Roger Riffard avait l’oreille attentive à la vie et aux mots des ouvriers, dont il avait partagé le quotidien. Avec sa langue gouaillarde, son humour éraflé, il restitue avec tendresse les heurts et injustices des travailleurs des rails. »

Librairie Durance — Nantes

« Quelle magnifique idée ont eue les nantaises éditions Bouclard en rééditant ces deux textes de Roger Riffard ! Lire Riffard c’est arpenter le Paris prolo de Doisneau, c’est s’apercevoir que les trente glorieuses ont débuté dans la misère la plus crasse, c’est une noirceur, c’est une gouaille, c’est du Gabin (jeune), c’est du marcel taché de sueur et de poussière, ce sont des poings qu’on brandit, des noms d’oiseau qui pleuvent, c’est une lecture bagarreuse et nécessaire. C’est aussi une pièce posée au milieu d’autres livres, d’autres auteurs, d’autres personnages, des désespérés rageux de l’anonyme La Scierie, des vagabonds magnifiques de Panait Istrati, des jeunes gens en colère de Samedi soir, dimanche matin d’Alan Sillitoe ou des banlieusards rudes et tendres de René Fallet. Tous les damnés du progrès ont soif de vie et de justice, d’amour et de bons copains… Des comme ça, c’est oui tous les jours ! Alors… Merde ! Lisez Roger Riffard ! »

Librairie La Pensée Sauvage — Metz

« 67 ans plus tard les éditions Bouclard font sortir du placard l’ami Roger Riffard… Merveille, bijou à porter dans la poche ou autour du cou, à laisser traîner ou à offrir à tour de bras, de la nostalgie au grand cœur, un ton gouailleur, de la belle fraternité… à découvrir absolument !!! »

Librairie Lise & Moi — Vertou

« Chronique de quartier formidable où on rencontre Alexis qui rêve de jardins et d’horizon. On croise des personnages hauts en couleurs que l’ont voit au café avec l’Eugénie ou dans l’immeuble avec le père Carolus ! C’est joyeux et touchant ».

Librairie Préférences — Tulle

Magazine des librairies Initiales

« Cette langue donne au détour des pages des scènes d’une poésie superbe. »

France Culture (Mauvais Genre)

« De magnifiques livres, un peu rétros sur un très beau papier. Roger Riffard sort de l’oubli avec ces romans noirs épuisés depuis longtemps. Un cadeau que doivent se faire tous les bibliophiles, les polardophiles… C’est assurément à découvrir ou à redécouvrir, bravo aux éditions Bouclard pour avoir republié les livres d’un homme si attachant et d’un très bon écrivain. »

Le Matricule des Anges

« Pour le ton et le propos, c’est en aimable faubourien qu’écrit Riffard en jonglant un peu avec l’argot et les figures typiques — assez réussies il faut dire. Au dessein universel, Riffard préféra l’anecdote et la scène de genre, produisant deux livres noirs comme des surgeons naturalistes. »

Le Figaro Magazine

« On savoure ces histoires du monde d’avant qui, en dépit de la fatalité et de la tragédie, fleuraient ‘le bois et le grand air’. Duvivier ou Grémillon auraient pu filmer les personnages et les atmosphères de Riffard. On se console en lisant cet anar au cœur lourd. »

L’Humanité

« L’histoire de Roger Riffard est tellement belle qu’elle mériterait d’être inventée. Mais non, il a bel et bien existé. On retrouvera dans ce roman touchant et amer toute la vie des ouvriers parisiens de l’après-guerre, des temps difficiles qu’on aurait pas eu l’idée d’appeler les Trente Glorieuses. »

Livres Hebdo

« Jusque dans les moindres détails, les deux rééditions sont le résultat d’un travail minutieux. »

Le Monde Libertaire

« L’auteur distillera les informations au goutte à goutte. Comme l’eau glacée sur le sucre avant d’aller se marier sur l’absinthe. Un livre noir plein de couleurs, d’odeurs et de goûts. Un livre à succuler. »

Contre Attaque

« Un livre qui nous rappelle que les Trente Glorieuses c’était la misère pour certains. »

Le Combat Syndicaliste (mensuel de la CNT)

« Bérets enfoncés, barouf des locos et des convois de wagons, solidarités entre équipiers, inimitiés et vacheries aussi, il y a tout ça, repoussant le nœud du drame vers le noir du présent sans issue. Lisez Riffard, nom de d’la ! »

Causeur

« Avec Riffard, on entre directement dans le dur, c’est âpre, sans issue, splendidement incarné, la rédemption n’existe pas sur le pavé. […] Deux histoires cabossées où les cheminots ont des envies d’évasion, d’un lopin de terre et d’une bouche accorte, le soir venu. Ces forçats usent leur santé dans l’enfer du rail, ils jouent des poings par fatalité et par écœurement. Assurément, les deux meilleurs romans de ce début d’année. »

Bibliothèque municipale de Pujols

« Le voilà, LE roman du premier semestre 2021. Un énorme coup de cœur ! Et puis, quel homme attachant ce Roger Riffard ! »

Ils en ont aussi parlé : Addict Culture, France Bleu Loire Océan…

Photo : © Collection Gilles Tcherniak

Informations complémentaires

Poids 201 g
Dimensions 13 × 21 cm