Rasé de près regroupe une collection de photographies argentiques initiée en 2007 et consacrée aux adeptes de la culture skinhead en France. Cette série dresse le portrait d’hommes et de femmes, souvent jeunes, portés par une culture héritée du passé qu’ils réinventent au présent, animés par leur passion pour la musique, l’esthétique et l’histoire de ce mouvement, loin de toute récupération politique.
Oscillant entre photographie plasticienne et documentaire, le travail d’Alexandra Czmil saisit l’authenticité de ces skinheads et skingirls, sans artifice ni théâtralité.
Préface d’Isabelle Bonnet, historienne de l’art, spécialisée en photographie et commissaire d’exposition. Elle est notamment curatrice de Home Sweet Home à Arles (éditions Textuel, 2019), un panorama photographique de la Grande-Bretagne des années 1970 à aujourd’hui.
Postface de Gildas Lescop, docteur en sociologie et spécialiste des subcultures britanniques. Il est l’auteur de la première thèse consacrée au mouvement skinhead en France. Il a publié plusieurs articles, participé à de nombreuses conférences et documentaires sur ce sujet.
L’autrice : Alexandra Czmil
Alexandra Czmil est photographe, elle vit et travaille à Nantes. Diplômée de l’université d’arts plastiques de Metz et de l’École nationale des beaux-arts de Lyon, elle œuvre exclusivement en argentique. Elle s’inspire essentiellement de la réhabilitation de la mémoire et des cultures populaires, entre photographie plasticienne et photographie documentaire.
Lire un extrait
« Dans les portraits d’Alexandra Czmil réunis ici, il n’y a ni crachin, ni grisaille, ni décor de briques : son travail porte sur la culture skin française contemporaine. Et si les polos Fred Perry, les Docs, les penny loafers, les blousons Harrington, les tatouages, les bretelles, les crânes rasés ou les coupes Chelsea sont bien présents, ses images tranchent néanmoins avec l’imaginaire de la brute fasciste, construit et entretenu de longue date par les médias. »
Recensions
Libération
« Alexandra Czmil plonge dans leur intimité, leur maison, leur armoire, pour saisir les skins dans la réalité quotidienne et les arracher au mythe. »